04 octobre 2010




Poésie Tubulaire n°4





FERRAILLER


L’envie de se battre
Ou de faire ailleurs
Passage
De
Métal
Dissonances
La mosaïque de l’âme




Y’A COMME UN PORC BLÊME

Y’a comme un porc blême
Assis dans les chiottes
Je médite.
Moi qui voulait le désert,
Je vais récolter un désert…
Affectif…
Passable.
Et ours blessé,
Une fois de plus
Rentre
Dans sa tanière.




VALSE BANCROCHE

Valse bancroche, valse anicroche
Qu’est-ce qui cloche ou qui hoche
Qu’est pas si fastoche
Que ça, que ça, que ça,
Que ça rentre pas dans ma caboche.

Et déjà, j’ai perdu l’fil de l’étroit temps,
Où je me perds, me tempère
Puisque le temps perd amants
Et que le filament peine.
A moins que ce soit le fil de l’écart hantant
Celui qui remonte des bières et roule ses tonneaux
Pour beugler une dernière valse ou le chant
Des partisans, mais ça n’a qu’un temps…
…la cerise
Et plus tard, on raccroche…
…la valse bancroche.

La valse bancroche et ses poum-poum méritants,
Très secure et en écho la chorale improbable,
Les massacreurs des vents, les anges vulgaires
Qui pètent, rotent, équarrissent
Et sur les quais des trains,on entend :
« Y’a comme un porc blême !
Vingt ans d’arrêt ! »

Alors on compte, c’est long et c’est pas rond,
Ca prend à contre-pied ,ça feinte des corps
Mais ça y est, on peut se laisser aller au plaisir du foot et
De la télé : « ET un ! et deux ! et trois-zéro ! »
Putain ! On s’en fout des lendemains de bamboche
Puisqu’on a la valse bancroche.

Ah ! Je sais ! c’est moche , c’est moche et déroutant
Tant pis pour les valoches, les valoches ascendants
Qui vous plombent les godasses et tout ce qu’on
Encaisse de vraiment dégueulasse parce qu’on y peut rien
D’avoir tout compris.
« C’est très aimable à vous ! »
Incohérences, vestibules, patiences, tout
S’éternise et glisse sur la partoche. J’m’en fous
Je danse ….la valse bancroche

Et bordel ! Débarrassez-moi de ces accordéons qui
Puent le factice.



DON QUICHOTTE DE LA TUBULURE

Les soies rouges, bouges
Des bas, érotiques, ainsi font-elles.
Les soies rouges, bouges
Des bals, ma zizique, à bretelles.

Je saute sur mon haridelle
Et je chope mon galure
Hardi ! Sancho ! Au bordel !
La luxure ! les femelles !
Place au chevalier queutard !
Don Quichotte de la Tubulure !


Les soies rouges, bouges
Des bas ,filles publiques, ainsi font-elles.
Les soies rouges, bouges
Déballe , l’œil lubrique, à bretelles.